Hiatus fait coexister en temps réel la danse, la vidéo, la musique et la lumière grâce à un capteur: la Kinect. Le geste est capté, retransmis et analysé, déclenchant une réponse visuelle et sonore à laquelle il répond à son tour.
Pour les artistes il s'agit d'une inversion des codes conventionnels du spectacle. Hiatus ne se contente pas de relier le vivant au numérique, il les lie l'un à l'autre. La danseuse précède la musique, conduit et se joue de la vidéo. Elle est à la fois interprète et chef d'orchestre, elle déclenche et réagit. Joue avec les éléments numériques et en fait ses partenaires scéniques.
Notre volonté, en introduisant un corps physique et en lui permettant d’agir par la danse sur l’outil technologique, est de rendre sensible et visible l’intervention de l’Humain dans l’oeuvre numérique et ainsi lui donner une dimension autre que virtuelle. Le corps, en tant qu’élément perturbateur et/ou déclencheur, vient donc en quelque sorte « hacker » la machine.
Hiatus cherche une nouvelle écriture du numérique en se jouant des erreurs et des possibles latences de la machine par le corps. Ce dernier n'est ni la marionnette de l'outil numérique, ni un corps augmenté par celle-ci, c'est un corps en dialogue constant avec cet outil. L'outil numérique est quelque part considéré comme étant une entité propre.
Hiatus est un Spectacle d'Art Numérique Vivant